Depuis que ses parents sont morts dans un accident de train, Maia est seule. Les recherches pour lui trouver de la famille finissent cependant par aboutir : un cousin éloigné de son père, Clifford Carter, est d’accord pour l’accueillir. Il habite au Brésil avec sa femme et ses deux filles jumelles. Mlle Minton, une gouvernante, l’accompagnera là-bas. Très vite Maia se fait une fête de ce changement : l’Amazonie l’attire, les jumelles aussi. Une fois sur place elle déchante : les Carter n’ont accepté de l’accueillir qu’à cause de l’aide financière qu’elle leur apporte, les jumelles sont des pestes et l’ensemble de la famille vit comme si elle était toujours en Angleterre, se protégeant à l’extrême de tout cet environnement sauvage. Heureusement Maia trouve en la sévère Mlle Minton une alliée. Elle rencontre aussi Clovis, un jeune comédien orphelin, terrorisé à l’idée de muer, ainsi que Finn Taveler, le fils d’une indienne et d’un célèbre botaniste décédé, recherché par deux hommes qui ont pour mission de le ramener en Grande-Bretagne. En leur compagnie, aventure et Amazonie sont enfin au rendez-vous…
En tant que lectrice adulte, je suis déçue. J’ai lu ce livre parce que j’en avais entendu du bien, qu’il me semblait être un classique, mais il est loin d’être à la hauteur. À sa décharge, je m’attendais à ce qu’il vise un public plus âgé (parce qu’il appartient à la collection Wiz et qu’il est assez gros). En fait c’est vraiment un roman « pour enfants », collégiens, et c’est tout : il n’y a pas beaucoup de niveaux de lecture possibles. C’est aussi un roman ultra classique bien qu’il ait une dizaine d’années : pas d’inventivité de langue, des personnages caricaturaux (le comédien gentil mais pas dégourdi, le jeune demi-indien débrouillard, l’orpheline courageuse, la gouvernante sévère mais juste, les jumelles affreuses, etc.) et surtout un manichéisme assez aberrant. Les Carter sont méchants, très méchants, Maia et Mlle Minton sont gentils. Je pense que cela passe comme une lettre à la poste auprès de jeunes lecteurs mais je trouve cela quand même très étonnant et pas très « professionnel » à une époque où la littérature jeunesse sait être inventive et prendre des risques. Par exemple les deux hommes qui viennent chercher Finn sont habillés en noir. Ils n’ont encore rien fait (si ce n’est demander où était Finn) qu’ils sont appelés « oiseaux de mauvais augure » et sont ainsi tout de suite rangés dans le camp des « méchants ». On se croirait dans Tex Avery ou guignol... Les personnages sont d’une pièce et n’évoluent pas ou presque. Le professeur Glasteonberry, conservateur de musée se rapproche de Mlle Minton en moins de trois secondes... C’est comme si l’auteur n’avait pas su choisir quel genre adopter : réaliste ou non. Il y a un peu des deux et du coup c’est maladroit.
Enfin si l’on n’est pas difficile (et jeune) Maia est un personnage courageux et entreprenant, on compatit devant son malheur, il y a de l’action et des rebondissements et un décor riche pour l’imagination, bref on peut y trouver son compte malgré tout.
Albin Michel (coll. Wiz), 2004, 381 pages. VO 2001.
Enfin si l’on n’est pas difficile (et jeune) Maia est un personnage courageux et entreprenant, on compatit devant son malheur, il y a de l’action et des rebondissements et un décor riche pour l’imagination, bref on peut y trouver son compte malgré tout.
Albin Michel (coll. Wiz), 2004, 381 pages. VO 2001.
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